Opéra

Ô rage : Káťa Kabanová à l’Opéra de Dijon
Гроза, en russe, signifie autant l’orage que l’effroi. C’est d’une pièce d’Ostrovski intitulée ainsi que s’est inspiré Leoš Janáček pour Káťa Kabanová. Dix-sept ans après le succès de Jenůfa, le compositeur tchèque dévoile une nouvelle héroïne emblématique.

Visages sous grimage : Rigoletto à La Monnaie
Avec Le Trouvère et La Traviata, Rigoletto fait partie de la triade de la maturité de Giuseppe Verdi. Le metteur en scène Robert Carsen s’est emparé de cette œuvre reprenant l’argument du Roi s’amuse de Victor Hugo pour la transposer dans l’univers du cirque. Une lecture futée, une scénographie éblouissante et une direction des artistes convaincante.

(Né) cécité : Iolanta à l’Opéra national de Lorraine
Tchaïkovski, uniquement auteur d’œuvres instrumentales ? Détrompez-vous. On lui doit tout de même dix opéras, dont Iolanta, son petit dernier. Une création atypique, vu le répertoire du compositeur, à (re)découvrir à l’Opéra national de Lorraine.

Les sœurs infidèles : Così fan tutte à l’Opéra national de Lorraine
De prime abord, Così fan tutte n’est pas l’opéra le plus flatteur à l’égard de la gent féminine. Loin de là. Jadis, Mozart avait d’ailleurs heurté la bourgeoisie et ses fondements moraux. Mais on aurait tort de vouloir à nouveau édulcorer le livret de Lorenzo da Ponte.

Dépravés dans la mare : Rusalka à La Monnaie
Rusalka, c’est la synthèse de diverses versions du mythe de l’ondine. Le livret de Jaroslav Kvapil puise sa source dans Undine de Friedrich de La Motte-Fouqué, La Petite Sirène d’Hans Christian Andersen, L’Ondine dans son étang des frères Grimm ou encore La Cloche engloutie de Gerhart Hauptmann. Mais une chose est sûre, jamais la légende romantique n’avait été adaptée comme à La Monnaie, façon cuissardes, mini-jupe et amours monnayées.

Les voix de la raison : La Rondine à l’Opéra national de Lorraine
Jouée pour la première fois en 1917, La Rondine n’est peut-être pas l’œuvre la plus connue de Puccini, mais elle avait le mérite d’aller à l’encontre de ce que le compositeur appelait « l’horrible musique du temps présent », celle de la guerre.

Batmen : Die Fledermaus à Opéra national de Lorraine et du Rhin
Le hasard fait bien les choses. En cette fin d’année, l’opérette La Chauve-Souris, adaptation du vaudeville Le Réveillon, sort de l’ombre, et plutôt deux fois qu’une ! L’occasion de s’entretenir tour à tour avec les metteurs en scène, contagieusement passionnés : Philipp Himmelmann pour l’Opéra national de Lorraine d’une part et Waut Koeken pour l’Opéra national du Rhin d’autre part.